par inflexia
Ello, le nouveau réseau social annoncé « anti-Facebook » arrive doucement sur les écrans.
Encore en version bêta et accessible uniquement par invitation, Ello cherche sa place dans les multitudes de réseaux sociaux existants… enfin, surtout parmi les réseaux orientés grand-public (voir peut être autour des créatifs « […] as a simple, beautiful, and ad-free place to share our artwork and connect with friends from around the world. » Le retour de MySpace ?)
Pourquoi anti-Facebook ?
La couleur est annoncée clairement dans la présentation du réseau (sur le compte @wtf) : We built Ello because virtually all the other social networks were cluttered, ugly, and full of ads. We began to feel manipulated by the networks themselves — many of our posts were never seen by our friends at all, because ads had taken priority.
En clair : pas de publicité et pas de manipulation sur le choix des publications vues par le réseau.
Ello s’attaque (sans le citer) au N°1 mondial qui se charge depuis plusieurs années de publications sponsorisées, de publicités affinitaires ; et surtout qui limite la portée des pages aimées et des interactions entre membres. Il est clair qu’aujourd’hui Facebook « décide » du choix de vos amis en affichant ou non leurs publications.
Ceci étant, d’autres réseaux- comme Twitter- ne filtrent pas (encore) le flux d’information et la publicité est à l’heure actuelle assez limitée. Il est évident que les tweets sponsorisés vont se démocratiser depuis le lancement de l’interface publicitaire accessible à tous (lancé en avril 2014 et diffusé largement dans le courant de l’été)
Google+ peut être un autre exemple sans publicité (bien qu’il faille souligner la position hégémonique de Google en terme de maîtrise publicitaire. Lire aussi l’article de Jean-Baptiste Sers dans le Journal du Net : Facebook vs Google+, ou la lutte entre geeks et nerds).
Économiquement ?
Le business modèle de Ello n’est donc pas orienté publicité, mais sur un principe actuel du freemium.
Beginning later this year, Ello will offer special paid features. These features will be completely optional, and will usually cost just a few dollars each. A good way to think about the Ello Feature Store is to imagine something like the app store on your iPhone or Android device.
En clair, Ello se repose sur le meilleur modèle actuel : freemium et/ou d’achats intégrés (Quand on prend l’exemple des micro-paiements Candy Crush qui rapporterait plus de 527.000 dollars par jour à ses créateurs, selon Le Figaro)
Quel avenir pour Ello ?
La phase actuelle est en bêta et le seul objectif est de développer sa base de membre par viralité (sur le principe marketing de l’invitation).
Ello créé donc l’envie de découverte… et de frustration ! Certains parlent du « marketing de la frustration » avec l’idée que le plaisir est dans la conquête de l’objet/service, pas tant dans sa possession.
Concernant le nombre de membre, peu d’information filtrent. L’Usine Nouvelle annonce : « Le site a ouvert sa version beta, disponible uniquement sur invitation, au mois d’août 2014, avec seulement 90 personnes, et si le nombre d’utilisateurs actuel n’est pas dévoilé, selon le fondateur désormais le site reçoit 45 000 demandes par heure d’utilisateurs qui souhaitent rejoindre le réseau. »
Au delà de la curiosité, des avis sur l’interface graphique simplifiée à l’extrême, le réseau a encore de nombreuses marches à gravir. Ceci-étant, si Ello suis la même voie que Pinterest, on peut prévoir une belle croissance pour ce petit dernier.
Le grand challenge désormais pour Ello est de ne pas laisser retomber la « magie » de la découverte. On commence a voir arriver les publications du type : « On s’ennuie quelque peu, l’excitation des premiers jours est retombée. Vite, un « fix » ! »
Vous souhaitez une invitation ?
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Par Kevin Gallot – Inflexia
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