AI SEO : et si on gardait nos habitudes SEO classiques ?
Selon les données de StatCounter, depuis début 2025, la part de marché du moteur de recherche Google est tombée sous la barre des 90 % au niveau mondial. Une première depuis mars 2015.
Parallèlement, dans un rapide questionnaire publié par Inflexia sur Linkedin il y a 6 mois, nous avons constaté également cette percée des nouveaux usages de l’IA conversationnelle (avec près de 80% d’usage principal de moteur de recherche, mais progressivement l’inclusion d’une seconde méthode de recherche, via l’IA, principalement ChatGPT ou Perplexity d’ailleurs).
Ainsi, depuis quelques mois, ChatGPT s’impose comme un outil de recherche complémentaire aux moteurs traditionnels.
On observe d’ailleurs dans nos échanges réguliers des dirigeants, des marketeurs… et même des collectivités qui utilisent l’IA pour identifier des partenaires, sourcer des entreprises et même comparer des offres.
Une question revient souvent : « comment faire apparaître son site correctement dans ChatGPT ? »
Le SEO n’est pas loin ! Et si on creuse un peu la réflexion ?
Quelles méthodes utiliser, conserve-t-on nos habitudes ?
Chez Inflexia, le SEO est partie intégrante de nos activités marketing depuis 13 ans ; et l’émergence de l’IA conversationnelle est suivie depuis plus d’1 an (et est maintenant une question récurrente).
Sur ChatGPT, deux modes de réponse sont proposés : avec ou sans web
Quand on interroge ChatGPT, deux sources possibles sont mobilisées :
- Sans web
- Avec web
Réponse sans web (corpus interne)
ChatGPT puise dans son corpus d’entraînement, arrêté à juin 2024 (pour la version 4o et 5)
Ce corpus intègre des données publiques (sites internet, articles, bases ouvertes), des contenus sous licence, ainsi que des données produites par des formateurs humains.
Les balises SEO classiques (title, descriptions, Hn, alt) sont bien intégrées dans ce corpus : elles influencent la façon dont une entreprise est comprise et ressort dans les réponses “hors web”.
A noter : OpenAI prévoit régulièrement des mises à jour du corpus : les versions majeures (GPT-3.5, GPT-4, GPT-4o, GPT-5…) embarquent à chaque fois un nouvel entraînement sur des données plus récentes. Sur le 4o et 5 c’est juin 2024. La prochaine fois qu’un nouveau modèle sortira, il aura une base interne plus fraîche.
Problème pour les sites récents ? Il n’apparaitront pas dans les résultats « sans » recherche web (ou alors, il faudra attendre la prochaine maj !)
Avec web (recherche en temps réel)
Pour cette typologie de réponse, ChatGPT effectue une recherche via un moteur agrégateur (semblable à Google ou Bing), lit les résultats, et peut citer directement les sources (généralement placé en exergue)
La balise description est bien :
<meta name="description" content="Accompagnement et suivi de projets techniques et marketing (AMO) pour collectivités & entreprises : CDC, analyse et suivi de prestations." />
Ici encore, le SEO joue un rôle : les balises meta structurent le résumé qui apparaît dans les résultats, ce qui augmente la probabilité d’être choisi et cité.
Pourquoi est-il judicieux de conserver les règles SEO classiques ?
Parce que Google n’est plus le « seul » lecteur de vos contenus : ChatGPT, Perplexity, et les autres IA génératives se basent sur la même logique d’accessibilité et de clarté.
En creusant aussi, le corpus interne, ChatGPT “absorbe” les contenus web tels qu’ils sont structurés.
Un site clair et optimisé a plus de chances d’être correctement compris.
Pour la recherche web en temps réel, les balises meta influencent directement l’aperçu présenté à l’utilisateur… et donc sa probabilité de cliquer.
Les balises meta améliorent la clarté et la compréhension du contenu par l’IA, facilitant l’exploration et l’indexation des pages. Elles contribuent à structurer l’information pour que l’IA interprète correctement la hiérarchie et le contexte du contenu proposé.
Les règles du SEO classiques sont donc bien conservées, en tout cas à ce jour, dans l’affichage des résultats sur une question/recherche.
L’UX : un des piliers de l’AI SEO
Avec aussi, et de plus en plus important, les règles UX, comme :
- les contenus qui génèrent un fort engagement utilisateur, impliquant une navigation fluide, intuitive ;
- les temps de chargement rapides ;
- l’organisation d’un site, avec une information claire, concise et facilement accessible, qui maximise le temps passé par les visiteurs et leur interaction ;
- la structuration sémantique combinée à une bonne hiérarchie visuelle et ergonomique, qui facilite la compréhension du contenu non seulement pour les visiteurs humains mais aussi pour les modèles d’IA qui analysent et classent les sources.
(A noter que ces règles UX sont également pris en compte en SEO et SEA avec la « convivialité » de la page d’atterrissage selon Google Ads par exemple).
Bonnes pratiques à conserver (et à renforcer)
Comme toute bonne stratégie inbound, le SEO reste vital et l’un des pilier majeur. Ces règles peuvent donc se transposer aux cherches avec l’IA conversationnelle, à savoir :
- Toujours bien soigner les balises title et description : elles influencent autant l’IA que les moteurs de recherche.
- Continuer à bien structurer les contenus avec des H1/H2/H3 explicites : ces structures permettent de guider la lecture humaine et machine (nous ne reviendrons pas sur les études de eye-tracking)
- Maintenant sur le contenu visible (le « vrai », celui qui lira votre internaute) : idéalement, il faut ajouter du contexte précis dans les textes (lieu, domaine, expertise). En effet, ChatGPT (pour sa part) utilise ces repères pour associer l’entreprise à un besoin formulé par un utilisateur
- Et évidemment, rendre les contenus accessibles (balise alt, avec une sémantique claire) : ce qui est essentiel pour l’IA comme pour l’accessibilité !
Et là : nous avons toute l’importance de la « sémantique claire », à savoir un humain qui maitrise son sujet, utilise des techniques de rédactions claires.
Plus votre rédaction « touchera » un humain, plus cette dernière « touchera » aussi une IA conversationnelle ! (Sympa pour les sémios et les content manager !)
N’inventez rien, soyez juste « vous-même » !
Optimiser son site pour une IA conversationnelle (ChatGPT, Perplexity…), ce n’est pas inventer une nouvelle discipline ! C’est simplement renforcer les bonnes pratiques SEO classiques et mettre un peu d’humain (n’oubliez pas : les algos Google pénalisent le sur-référencement ou les techniques automatisées !). L’humain a encore sa place !
Pour conclure : la stratégie SEO continue à être utile, car elle alimente à la fois le moteur de recherche… et l’intelligence artificielle qui s’appuie sur ces mêmes fondations.